L’attaque de la dentelle blanche (I)

La dentelle est présente depuis le 13ème siècle. De périodes ingrates en périodes de gloire, plus discrète ou superstar, elle ne quitte jamais complètement nos robes, et les créateurs l’ont bien compris : la dentelle blanche est un indémodable, entre romantisme vintage et mode frénétique.

De la robe de mariée aux podiums

Bien qu’indétrônable depuis, le blanc ne s’est imposé comme couleur dominante de la robe de mariée qu’au 20ème siècle. Avant, les couleurs vives étaient la règle, la mode à la Renaissance étant d’ailleurs de se marier en rouge. Un comble ! Aujourd’hui, mariez-vous en rouge et vous serez cataloguée comme anticonformiste…  L’Eglise a cependant rapidement fait interdire la « couleur du diable » et des tendances plus consensuelles sont apparues. Doré, jaune, puis rose et corail, avant des nuances pâles de bleu et de vert, plus proches des robes immaculées aujourd’hui présentes devant le maire.

La dentelle, quant à elle, était une denrée de luxe : il a en effet fallu attendre le 19ème siècle et la révolution industrielle pour que l’apparition  des machines démocratise sa production et rende abordable aux revenus plus modestes une robe de dentelle. Inutile de préciser que la dentelle en elle-même a très rapidement gagné une place de choix dans le monde de la mode. Pour autant, la robe de dentelle blanche a longtemps été cantonnée au final de la robe de mariée. Aujourd’hui, les frontières sont de plus en plus floues et c’est au beau milieu des défilés qu’on voit passer de longues robes de dentelles blanche, modernisées par des pièces plus graphiques ou assumées en tant que telles pour leur romantisme étudié.

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